Nous vivons tous sur un terrain inexploré, accidenté et rocheux et très instable sous nos pieds. Tout est inconnu et imprévisible, ce qui provoque une peur et une anxiété normales et naturelles.
Nous sommes tous des créatures d'habitude et nous aimons le connu et le prévisible. Tout comme les enfants réussissent mieux avec la structure, la routine et la stabilité, nous aussi.
Mais que se passe-t-il lorsque tout cela s'effondre et que nous devons fouiller dans cette grotte sombre où vit un monstre très effrayant ? Nous n'avons aucune idée de comment naviguer dans la vie alors que nous sommes dans un état perpétuel d'alerte élevée.
La bonne nouvelle, c'est qu'il y a quelques bases ABC de l'adaptation qui peuvent nous aider à gérer nos pas pendant cette période d'incertitude. Il y aura une lumière au fond de la grotte ; nous ne savons tout simplement pas encore quand cela se produira ni à quoi cela ressemblera.
A - L'affect est nos émotions
Nous devons nous donner la permission de ressentir tous nos sentiments, en particulier ceux qui sont inconfortables comme la peur, l'anxiété, l'agitation et tous les autres qui nous donnent envie de nous engourdir et de nous cacher. La clé, cependant, est de les laisser couler à travers nous.
Comme les nuages, nos sentiments sont en mouvement constant. Pensez aux deux mots : émotion et mouvement. Ils ont des racines identiques.Bougeren latin signifie bouger;emotesignifie déménager. La suppression de nos émotions les fait s'accumuler comme de l'air dans une cocotte-minute, et nous nous sentons submergés.
Nous devons exprimer, pas supprimer !
Nos sentiments passent par un seul pipeline : si nous fermons nos sentiments inconfortables et négatifs, nous fermons également nos sentiments positifs.
Golda Meir, Premier ministre d'Israël au début des années 1970, a déclaré :
'Ceux qui ne savent pas pleurer de tout leur cœur, ne savent pas non plus rire.'
Dans le cadre de la condition humaine, nous avons une palette complète d'émotions. Nous devons nous donner la permission d'être humains et de tous les ressentir. Et maintenant, certainement, ressentir toutes nos émotions négatives est tout à fait normal et naturel. Comme on dit, c'est une réaction normale à une circonstance anormale.
Une fois que nous avons identifié nos sentiments, nous pouvons travailler à mieux les gérer.
B- Comportement
Qu'est-ce que nous faisons? Qu'apportons-nous dans nos journées ? Maintenir ou créer une nouvelle routine est vital. Cela nous maintient psychologiquement ancrés et nous donne un sentiment de contrôle dans notre vie quotidienne.
Parfois, c'est bien d'avoir un « jour de congé » sans routine ni structure, mais sur une plus longue période, ce sont nos routines qui nous aident à nous ancrer et à nous donner un sentiment de sécurité.
L'exercice - toujours, mais surtout maintenant - est une nécessité, au point que ne pas faire d'exercice est un dépresseur. Bouger fait circuler ces endorphines agréables, ce qui stimule grandement l'humeur.
Marcher, danser, sauter, tout ce qui fait monter notre rythme cardiaque pendant un certain temps est un excellent stimulant et un constructeur immunitaire.
S'engager dans des distractions saines nous régénère. Être absorbé par quelque chose que nous aimons est merveilleux et nous donne la pause nécessaire dont nous avons besoin pour mieux gérer les choses.
N'oublions pas le pouvoir de l'humour et le bon rire profond du ventre jusqu'à ce que ça fasse mal. Jerry Seinfeld a maintenant une émission d'humour d'une heure sur Netflix. Vous pouvez y trouver de bons rires!
C-Cognition
En ce qui concerne nos pensées, j'aimerais me concentrer sur le choix.
Viktor Frankl, le psychiatre autrichien qui a survécu à de nombreux camps de concentration, a créé la logothérapie (la thérapie du sens et du but) et a écrit le livre qui a changé la vieLa quête de sens de l'homme, a dit:
« Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse réside notre croissance et notre liberté.
Ainsi, peu importe ce qui se passe dans notre monde extérieur, peu importe nos circonstances, nous pouvons choisir comment réagir. C'est sous notre contrôle et notre compétence, ce qui signifie que nous ne sommes pas des victimes, nous sommes des créateurs. Que créons-nous et comment créons-nous de nos jours pendant cette période ?
Le choix nous donne un sentiment de contrôle. Nous pouvons choisir la quantité d'actualités que nous regardons, quand répondre à nos e-mails et SMS, et dans l'ensemble, ce que nous faisons avec ce qui nous a été 'donné'.
Questions à se poser
Voici quelques bonnes questions que vous pouvez vous poser pour vous informer sur vos journées :
- Comment est-ce que j'utilise ces journées à la maison ? Est-ce que je les utilise bien ?
- Qu'est-ce que j'apprends sur moi-même et sur mes proches ?
- Est-ce que je me connecte plus ?
- Qu'est-ce que je fais différemment ?
- Est-ce que je prends mieux soin de moi ?
- Est-ce que je regarde à l'extérieur de moi-même pour apporter un soutien et aider les autres ?
- Et, si tout cela est trop accablant, est-ce que je me donne la permission d'être gentil avec moi-même et de chercher à faire quelques pas en avant ? L'auto-compassion est si importante et une compétence nécessaire pour nous tous à apprendre.
Soyons conscients de ces ABC et cherchons à être intentionnels dans nos réponses. Cela nous aidera à créer nos journées pour être aussi bonnes et fortifiantes que possible.
Que faites-vous maintenant que vous ne faisiez pas avant la pandémie ? Qu'avez-vous appris sur vous-même et sur les personnes avec qui vous vivez ? Prenez-vous mieux soin de vous ? Quelles sont les réflexions que vous pouvez partager avec notre communauté ? Veuillez utiliser la zone de commentaire ci-dessous et discutons.